Les résultats du second tour sont inédits : la majorité présidentielle n’a obtenu qu’une majorité relative. Si je tiens à féliciter les députés qui ont été élus en Gironde dimanche dernier, je veux aussi avoir une pensée pour ceux qui, comme Fabien Robert ont mené une campagne extraordinaire sans hélas, parvenir à être élu. J’ai eu l’honneur de participer à cette magnifique aventure, mais lorsqu’il existe un puissant courant d’opposition il est souvent difficile de réussir.


Comment expliquer que l’immense succès de 2017 aboutisse au désastre d’aujourd’hui ?


Personnellement j’ai vécu ce désenchantement. En 2017, j’ai été le premier maire de la métropole de Bordeaux à accueillir et soutenir avec enthousiasme le candidat Emmanuel Macron ; puis petit à petit la déception a gagné. Malgré, le travail parfois très positif avec quelques bons ministres. Élu au Sénat en 2020, ce sentiment est encore accentué. En effet, un pouvoir trop « vertical », le sentiment d’une forme de « mépris » du parlement, marqué très fortement par le fait de préférer l’avis de citoyens tirés au sort à celui des élus de la Nation. Par ailleurs, pendant 3 ans j’ai essayé avec le groupe centriste d’installer un dialogue avec le président de la République. Il n’a jamais accepté de nous recevoir. Ces occasions manquées nous ont confirmé dans le sentiment de son désintérêt du rôle du Parlement.

Aujourd’hui une période nouvelle s’ouvre, qui devrait permettre au Parlement de retrouver totalement son rôle.
C’est peut-être l’occasion pour moi et mes amis centristes du Sénat de créer enfin un lien constructif avec le Président, et les nouveaux députés.

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